Je pars en vacances avec mon animal ? J'en parle à mon vétérinaire !
Partir à la campagne avec son animal, c'est une joie. Mais le changement d'environnement peut amener votre compagnon à être exposé à des maladies parasitaires
qui n'existent pas dans son lieu de vie habituel. Comment le savoir ?
En en discutant avec votre vétérinaire : il connaît les régions "à
risque" pour votre chien ou votre chat, vous donnera des conseils pour
limiter les dangers, et, si nécessaire, prescrira à votre animal des
traitements préventifs.
Les principaux risques parasitaires pour vos animaux en Europe
- La leishmaniose, maladie due à un parasite
microscopique transmis par piqûres de petits insectes ailés, les
phlébotomes. Concerne les chiens. Localisation : sud de la France (dont
la Corse), pays méditerranéens. Précautions à prendre : éviter les
environnements où vivent les phlébotomes, appliquer des produits
répulsifs sur les chiens, éventuellement les faire vacciner.
- La piroplasmose, maladie due à un parasite
microscopique transmis par les tiques. Concerne les chiens. Localisation
: un peu partout en Europe. En France, les départements du sud-ouest et
de la vallée du Rhône sont les plus à risque. Précautions à prendre :
éviter les environnements propices aux tiques, traiter les chiens contre
les tiques, éventuellement les faire vacciner.
- La dirofilariose cardiopulmonaire, maladie due à un
parasite (le "ver du cœur") transmis par piqûres de moustiques.
Concerne surtout le chien, plus rarement le chat. Localisation : sud de
la France (dont la Corse), pays d'Europe du sud, pays d’Europe centrale.
Précautions à prendre : demander à votre vétérinaire de prescrire un
traitement préventif à votre animal.
- L'échinococcose alvéolaire, maladie due à un ver
plat du renard mais qui peut vivre aussi chez les chiens et les chats.
Les animaux se contaminent en mangeant des petits rongeurs. Ce ver n'est
guère dangereux pour nos animaux de compagnie, mais il l'est pour
l'Homme, qui peut se contaminer à partir de son compagnon à quatre
pattes. Localisation : moitié nord de la France, Europe de l'est et du
nord. Précautions à prendre : traiter votre chien et votre chat (s'il
chasse régulièrement des petits rongeurs) avec un vermifuge actif contre
les vers plats pendant votre séjour, et encore une fois à votre retour,
en suivant la prescription de votre vétérinaire. Et pour vous-même : ne
mangez pas de baies sauvages et de légumes sans les avoir rincés,
lavez-vous les mains après avoir caressé vos animaux ou avoir jardiné.
- La thélaziose, maladie due à un ver qui vit à la
surface de l’œil chez les chiens et parfois les chats. C’est un petit
moucheron qui transmet le parasite en venant se nourrir des larmes de
votre chien. Un larmoiement et une rougeur de l’œil apparaissent
plusieurs semaines après la contamination. Localisation : sud ouest de
la France (en particulier le centre de la Dordogne), certaines régions
en Italie, en Espagne, au Portugal, en Grèce. Précautions à prendre :
demander à votre vétérinaire de prescrire un traitement préventif à
votre animal.
Pourquoi la vermifugation des chiots et des chatons est-elle importante ?
L’un
des tous premiers conseils que vous donnera votre vétérinaire pour bien
vous occuper de votre chiot ou de votre chaton est de le vermifuger
régulièrement. Il a pour cela de bonnes raisons !
- Les vers sont très dangereux pour les jeunes. Les
ascarides (appelés communément ascaris) peuvent altérer fortement la
santé des chiots et des chatons, et même provoquer leur décès.
- Les occasions de contamination sont fréquentes. Si
la mère est porteuse de vers, elle peut contaminer ses petits lors de
l'allaitement, et même, chez le chien, pendant la gestation (grossesse).
D'autre part, la plupart de ces vers sont présents sous forme d'œufs
très résistants dans l'environnement où ils restent contaminants pendant
des mois, voire des années.
- Les ascaris représentent un risque pour les humains.
Tout le monde aime caresser et jouer avec un chiot ou un chaton. Si
celui-ci n'est pas correctement vermifugé, il peut être source de vers
pour l'Homme, avec parfois de graves conséquences pour les enfants.
C'est pourquoi il est indispensable de :
- vermifuger les chiots dès l'âge de 2 semaines, puis à 4, 6 et 8 semaines, puis une fois par mois jusqu'à l'âge de 6 mois.
- vermifuger les chatons dès l'âge de 3 semaines, puis à 5 et 7 semaines, puis une fois par mois jusqu'à l'âge de 6 mois.
- Par la suite, chiens comme chats devront être vermifugés régulièrement (en moyenne 4 fois par an).
Avec quel vermifuge ? Il faut bien sûr utiliser un produit actif contre les vers en question, ce qui n'est pas le cas de tous les vermifuges. Votre vétérinaire est le seul à même de vous prescrire le vermifuge adapté à votre animal.
Attention, lorsque vous achetez un chiot ou un chaton,
vérifiez bien qu'il a au moins 2 mois, et qu'il a été correctement
vermifugé avant la vente. Si ce n'est pas le cas, vous vous exposez à
acheter un animal potentiellement malade.
Faut-il traiter un chien ou un chat contre les puces en hiver ?
La principale source de contamination des chiens et des chats par les
puces est l'environnement. En hiver, dans la plupart des régions
françaises, les conditions climatiques limitent le risque d'attraper des
puces à l'extérieur. Par contre les habitations, chauffées, sont un
milieu idéal pour le développement de ces parasites.
Il peut donc, en fonction de son milieu de vie, être nécessaire de traiter un chat ou un chien contre les puces en hiver.
Les puces ne naissent pas sur les chiens et les chats.
Leurs œufs, pondus dans le pelage des animaux parasités, tombent sur le
sol et donnent naissance à des larves. Celles-ci se transforment en
nymphes capables d'attendre plusieurs mois dans l'environnement les
conditions favorables à la génération de nouvelles puces adultes.
Pour réaliser ce cycle de reproduction, les puces ont besoin de
chaleur et d’humidité. En période hivernale, les puces ne peuvent pas se
développer dans le milieu extérieur (haies, tas de bois et autres
refuges contaminés). Et comme la principale source de contamination est l'environnement
(le passage direct d'un animal à un autre est possible mais très rare),
les risques de contamination à l'extérieur des chats et des chiens qui
sortent sont très faibles en hiver.
Cependant, la très grande majorité des chiens et des chats vivent aujourd'hui dans des appartements ou des maisons. Chauffés, les bâtiments réunissent les conditions idéales pour la survie et le développement des puces.
Si celles-ci s'installent dans un logement, le risque de contamination
des animaux est permanent. Alors, faut-il traiter ou pas ?
- Si votre logement est sain, qu'aucun de vos animaux n'a de puces, qu'ils ont été correctement traités en automne : vous pouvez baisser la garde en hiver et ne recommencer à traiter qu'au début du printemps.
- Si l'un de vos animaux a des puces : alors elles se
sont certainement installées dans votre environnement et il est
nécessaire non seulement de traiter vos chiens et vos chats, mais aussi
les pièces où ils vivent. Consultez votre vétérinaire qui vous
conseillera les produits les mieux adaptés à votre situation.
- Si l'un de vos animaux est allergique aux piqûres de puces :
ne prenez aucun risque. Continuez à le traiter (ainsi que ses éventuels
congénères) comme votre vétérinaire vous l'a prescrit, quelle que soit
la saison.
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